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Planification urbaine : quand la ville renoue avec la nature

Végétaliser la ville fait désormais partie du programme de nombreuses municipalités. La création de forêts urbaines s’inscrit même dans l’objectif de développement durable n° 11 depuis 2018 ! Mais au-delà de la promesse politique, comment faire trembler le béton dans nos villes ? C’est la question que nous avons posée à Hugo Meunier, Président et fondateur de Merci Raymond.

Répondre à l’urgence en végétalisant la ville

En s’engageant sur la voie de la (re)végétalisation des villes dès 2015, l’entreprise Merci Raymond investit un secteur stratégique. En effet, la présence de la nature dans nos centres urbains jouera un rôle déterminant dans leur habitabilité à l’avenir. Selon des chiffres de l’ONU, des arbres correctement placés autour des bâtiments réduisent par exemple de 30 % les besoins en climatisation. Mais les bénéfices ne se limitent pas à la lutte contre les îlots de chaleur puisque la végétalisation joue également sur la préservation des sols, de la biodiversité, la santé mentale, l’émergence de circuits courts, etc.

Ne pas s’arrêter à planter des arbres

Revégétaliser ne signifie donc pas (seulement) planter des arbres comme le laisse parfois penser certaines initiatives de compensation carbone. Encore faut-il recourir à l’expertise de spécialistes pour sélectionner les essences qui auront une chance de durer : en 2050, 69 % des espèces d’arbres et arbustes de Paris, Lyon, Bordeaux, Grenoble et Montpellier seront à risque vis-à-vis de la diminution du cumul des précipitations annuelles d’après une étude publiée dans la revue scientifique Nature Climate Change et relayée par The Conversation. Enfin, comme l’explique Hugo Meunier, la reconnexion des urbains au vivant implique de réintroduire de la nature en ville mais aussi les inciter à se l’approprier et même à sortir de la ville pour aller à sa rencontre. Des dimensions sociale et pédagogique pleinement investie par l’entreprise à travers des projets comme celui de la ferme des fleurs.

Et l’entreprise dans tout ça ?

Puisque la nature peut s’intégrer à tous les niveaux des bâtiments de bureaux, Merci Raymond considère que ces derniers contribuent à la démarche de végétalisation. Hugo Meunier souligne : “En pensant et en entretenant la nature intérieure et extérieure des locaux d’entreprises, ils deviennent des bâtiments fertiles. Leur toit, leurs façades, les jardins peuvent créer des îlots de fraîcheur et participent à la biodiversité, au développement de lien social voire à l’agriculture urbaine en fonction des projets”. Et l’on peut aller encore plus loin en appliquant les principes de la permaculture aux organisations comme le préconise Sylvain Breuzard dans son ouvrage La permaentreprise !

Pour en savoir plus sur les actions Merci Raymond, abonnez-vous à la newsletter “Tremble le béton”. Et pour plus de perspective(s) sur le sujet de la revégétalisation, écoutez l’épisode du podcast Forward Together S01E11 « L’entreprise récolte ce qu’elle sème ».

PODCAST FORWARD TOGETHER