Infrastructures sportives : Paris, l’édition du réemploi ?
Les infrastructures sorties de terre dans le cadre des Jeux contribuent-elles au bien vivre dans les villes qui les hébergent une fois l’événement passé ? Qu’en sera-t-il après l’été sportif parisien ?
Tour du monde des dernières éditions
Cet été, le média Brut a publié un reportage qui compare cinq éditions des Jeux olympiques sur le plan de la réutilisation des infrastructures construites pour l’occasion. Si les améliorations du réseau de transports en commun et des routes semblent souvent durables, les promesses de réutilisation des enceintes sportives sont, elles, rarement tenues. Le stade de Maracana à Rio a ainsi été rénové pour les Jeux de 2016 puis… laissé à l’abandon. Heureusement, des contre-exemples existent : le système de sièges temporaires rétractables imaginé pour les Jeux de Londres en 2012 fonctionne quant à lui bel et bien. Au chapitre des solutions, plusieurs pistes sont évoquées, parmi lesquelles réduire la taille de l’événement, organiser les Jeux dans les villes déjà équipées et faire évaluer la durabilité de chaque édition par un organisme indépendant.
Qu’en est-il de la France ?
Les Jeux parisiens se sont principalement appuyés sur des infrastructures existantes : la plupart des sites olympiques étaient des bâtiments rénovés pour l’occasion. Le reste des infrastructures étaient temporaires et leur démontage prévu en fin d’événement. Le Village des athlètes qui a hébergé les athlètes deviendra ainsi un nouveau quartier écoresponsable de 3 500 mètres carrés construits et sept hectares d’espaces verts. Le projet prend en compte les enjeux climatiques mais aussi de justice sociale puisqu’il prévoit entre 25 et 40 % de logements sociaux selon les zones.
En parallèle, certaines infrastructures, conçues en kit, vont être léguées par le comité d’organisation des Jeux. Ainsi, 75 mètres de bassins en inox blanc accueilleront les nageurs de Sevran ou de Bagnolet après avoir abrité les exploits de Léon Marchand et de Gabriel dos Santos Araujo entre autres. Enfin, les équipements achetés pour l’occasion tels que les filets de badminton seront redistribués sur le territoire.
Puisqu’il est encore un peu tôt pour savoir quel sera l’héritage des Jeux de Paris, retrouvez dans cet article une rétrospective qui explique comment l’environnement est devenu “le troisième pilier” des Jeux.
Mécénat