Repenser la performance et ses limites sous l’angle de la robustesse
Inspiré des interactions entre êtres vivants, le concept de robustesse s’invite dans les organisations humaines dans les travaux d’un biologiste : un nouveau paradigme à explorer pour les entreprises.
Qu’est-ce que la robustesse ?
Chercheur à l’ENS Lyon, Olivier Hamant définit la robustesse comme la “capacité à maintenir [un] système stable et viable malgré les fluctuations”. Il explique dans ses différents ouvrages que ce paradigme doit peu à peu remplacer celui de la performance telle que nous la connaissons car cette dernière n’est plus adaptée aux enjeux d’un monde de plus en plus instable et imprévisible.
Antidote dans un monde fluctuant
Le chercheur encourage ainsi les entreprises à construire leur résilience au lieu de systématiquement privilégier la performance pour aborder plus sereinement les transformations à venir. Olivier Hamant multiplie les exemples tirés de l’observation de la nature, telle la “contre-performance” de la photosynthèse pour les appliquer au système économique. Il rappelle que le vivant n’est ni efficace, ni efficient et doit bien souvent sa survie à des stratégies de coopération.
Quels enseignements pour nos sociétés ?
La grille de lecture de la robustesse, qui revient à ménager une grande diversité d’options, peut être vue comme un réenchantement du risque. Au niveau individuel, elle peut se poser en réponse à l’éco anxiété. Et enfin, au niveau de l’entreprise, elle débouche sur tout un tas de questions comme celle de la réparation des biens produits avec la bascule vers une économie de l’usage. Une réflexion qui se traduit de façon très concrète chez Renault par l’initiative de la Refactory.
Pour aller plus loin sur la question de la robustesse, écoutez cette interview d’Olivier Hamant dans le podcast Tipping Point.
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