Sport : l’importance de la célébration des victoires et des défaites

Dans le monde du sport de haut niveau, la gestion des émotions et l’apprentissage permanent constituent des piliers fondamentaux de la performance. Les deux sportives soutenues par Capital 8 illustrent parfaitement dans cette interview l’importance de savoir appréhender autant les succès que les échecs pour bâtir une carrière sportive d’excellence.

Le sport comme moteur

Pour Capucine Viglione, l’escalade de vitesse représente bien plus qu’une simple activité physique : elle constitue le cœur même de son existence. « Toute ma vie tourne autour de ça », confie-t-elle en décrivant un quotidien entièrement structuré par l’entraînement. Ses journées débutent tôt et s’articulent autour de deux sessions d’entraînement quotidiennes.

Cette discipline lui apporte une philosophie de vie particulière : « C’est vraiment un choix de vie de sportif de haut niveau et ça, j’adore ». Le sport lui procure cette sensation unique de se sentir « là où elle est censée être, à sa place », particulièrement lors des journées d’entraînement réussies. Au quotidien, l’escalade lui offre également un cadre pour « lâcher prise » et « profiter du moment présent », ce qui crée un équilibre entre performance et bien-être mental.La dimension technique de sa discipline, qui exige de « répéter, répéter et répéter avant d’avoir un mouvement qui convient », nourrit son perfectionnisme naturel et sa soif de progression constante.

Chez Wassila Lkhadiri, la pratique intensive et quotidienne de la boxe développe des automatismes : « Il y a toujours quelque chose qui me dit “ça va aller, relève-toi, travaille plus dur”. » Une forme de programmation mentale, acquise par la répétition et l’exposition régulière aux défis, qui constitue un atout majeur dans la gestion des difficultés professionnelles et personnelles.

Grandir dans la défaite

Après sa défaite aux Jeux olympiques, Wassila Lkhadiri décrit un processus de deuil en plusieurs étapes : « J’ai eu un temps où je ne répondais à personne pendant un mois. Dès que j’en parlais, je pleurais. » L’athlète fait face à un effondrement temporaire de son système de valeurs et de ses projections, phénomène comparable aux crises professionnelles majeures. « J’avais besoin de me recentrer sur l’essentiel », complète Wassila Lkhadiri, consciente que cette prise de recul lui a permis de réévaluer ses priorités et de se reconstruire. Et la boxeuse l’assure, elle portera plus d’attention à la gestion de ses émotions à l’avenir.

Pour Capucine Viglione aussi, l’expérience des Jeux olympiques de Paris 2024 constitue un exemple de sa capacité à rebondir. « C’était une super expérience pour la suite. J’ai énormément appris », explique-t-elle en évoquant cette première participation olympique. La jeune athlète démontre une grande capacité d’introspection en reconnaissant ses erreurs de préparation mentale : « Je sais qu’il y a des choses que je ne referai pas pour Los Angeles 2028 ». Cette lucidité face à ses propres limites témoigne d’une approche mature de l’échec comme opportunité d’apprentissage.

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