Bien-vivre : une approche collective et humaine

Prendre en compte la qualité de vie ou le bien vivre au travail consiste à créer les meilleures conditions pour que les collaborateurs puissent être performants dans la durée en suscitant de la satisfaction, de la motivation et des émotions positives à travers du développement de compétences ou un bon équilibre vie pro / perso par exemple. Deux experts nous parlent des conséquences pour le management et le collectif.

Bien manager pour le bien-vivre

La bienveillance est-elle la clé d’une meilleure qualité de vie au travail ? C’est la thèse de Gaël Chatelain Berry. Le pionnier de la bienveillance en entreprise a beaucoup écrit sur l’importance de ce concept en management. Pour lui, “la bienveillance, c’est ne pas faire à autrui ce que je n’aimerais pas qu’on me fasse”. Il complète : “se poser la question du bien être au travail, ce n’est pas la cerise sur le gâteau, c’est le gâteau !” Gaël Chatelain Berry insiste également sur d’autres notions de bon sens comme l’écoute active et le droit à l’erreur comme source de créativité. Autant de principes dont l’entreprise doit se porter garante en tant qu’espace protégé.

Bien vivre et performance : l’équation durable ?

Kévin Audureau est Directeur de la prévention des risques psychosociaux, qualité de vie et conditions de travail chez Uside, un cabinet de conseil qui travaille sur les thématiques du stress et du bien être depuis 30 ans. Pour lui, le sujet est devenu complexe et multifactoriel, notamment parce que la machine questionne notre place à nous, humains, au travail. “De plus en plus, les entreprises doivent ajuster leurs stratégies pour allier productivité et durabilité”, explique-t-il. Ces stratégies sont gagnantes car la quête d’objectifs de court terme peut nuire à la santé mentale des collaborateurs alors que les outils du bien vivre (écologie personnelle, espaces d’échange) aident à naviguer dans un monde hyperanxieux.

Le rôle du collectif dans le bien vivre

“Les gens sont très exigeants et ambivalents vis-à-vis du travail : ils veulent être stimulés, mais ils recherchent également la célébration, la sécurité, le soutien, etc.”, complète Kévin Audureau. L’enjeu pour l’entreprise est donc de définir et maintenir le bon cadre pour les dynamiques collectives inclusives. Il incombe ainsi aux managers d’adopter une posture plus proche de celle du coach et de garantir des moments de connexion humaine et de dialogue au sein de leurs équipes. Gaël Chatelain Berry invite aussi à prendre en compte le collectif pour le bien vivre et pour renforcer le sentiment d’appartenance et la solidarité.

Bien vivre, c’est quoi ?