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L’entreprise renoue avec la nature

Sur la question du développement durable, nous sommes nombreux à avoir intégré la nécessité de passer à l’action dans notre quotidien personnel mais qu’en est-il de l’entreprise ?

Un “nouvel” acteur à la table du codir ?

A en croire Frantz Gault, co-fondateur de l’association Ultra Laborans, réconcilier nature et entreprise passe par une mesure surprenante : faire siéger la nature au comité de direction des entreprises. Pour ce sociologue des organisations, cette démarche, comparable à l’attribution d’une personnalité juridique aux fleuves, montagnes et autres forêts, permettrait de faire passer la nature du statut de ressource à celui de parties prenantes au sein des entreprises. Et de mieux défendre ses intérêts en lui attribuant un représentant autour de la table.

Une meilleure prise en compte de la biodiversité

Pour Frantz Gault, cette approche incarnée éviterait l’écueil de la grille technique, qui réduit la nature à quelques indicateurs et occulte les dimensions politiques et métaphysiques plus complexes de l’écologie. Malgré leurs défauts, ces grilles peuvent donner un aperçu de la place accordée à chaque enjeu : le cabinet de conseil BCG évaluait ainsi en 2021 que seules 36 % des entreprises du SBF 120 s’engageaient sur les Objectifs de Développement Durable biodiversité alors qu’elles étaient 72 % sur la lutte contre les changements climatiques (Les Echos).

Des dirigeants à la manoeuvre de la lutte contre le réchauffement climatique

Les politiques de développement durable dépendent largement de la gouvernance des entreprises concernées et donc de la volonté de leur(s) dirigeant(s). En 2023, 55 % d’entre eux se disent préoccupés par le sujet du climat (Apm) et mettent en place des actions liées aux critères ESG (54 %). A l’heure où la transition écologique se mue en impératif stratégique (recrutement, modèle d’affaires, etc.), le collectif de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) a fait le choix de réserver son programme aux dirigeants d’entreprises volontaires. Car, selon les mots de son fondateur Eric Duverger, “la meilleure feuille de route n’est rien tant qu’elle n’a pas été déployée. Et pour qu’elle le soit, elle doit être soutenue par le top management.”

Apprenez en plus sur la CEC dans cette interview d’Eric Duverger dans le podcast Tipping point ou écoutez le nouvel épisode du podcast FORWARD TOGETHER à ce sujet S01E11 « L’entreprise récolte ce qu’elle sème ».

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