Société Petit : le chantier au féminin

Qu’il s’agisse de la Samaritaine ou de la Fondation Louis Vuitton, votre route a sans doute déjà croisé celle des réalisations de la société PETIT. Cette filiale de VINCI Construction, spécialisée dans la réhabilitation à forte technicité sur le territoire francilien, a été sélectionnée comme entreprise générale sur le projet Capital 8.

Nous avons pu nous entretenir avec Léna Hajjar, directrice de travaux, qui nous a dit sa fierté d’être une femme dans le bâtiment, de manager principalement des hommes et surtout de mener à bien des projets d’envergure.

Quel est le rôle de la société PETIT dans l’écosystème Capital 8 ?

« Nous gérons trois pôles de travaux en cotraitance avec VINCI Energies. Le premier se compose du parking, du socle bâtiment et de ses zones de rencontre comme le lobby. Le deuxième volet consiste à transformer l’ancienne terrasse technique en rooftop avec une vue imprenable sur Paris. Le troisième concerne l’extension de l’aile Messine pour créer de nouveaux plateaux de bureaux.»

Quelles sont les spécificités de ce chantier ?

« Capital 8 est un projet ambitieux à différents égards. Nous avons l’habitude des travaux en site occupé mais dans ce cas précis, nous avons redoublé d’efforts pour réduire l’impact des travaux sur le bien-être des locataires. Sur le plan architectural, nous avons deux cages d’escalier très aérées qui constituent de véritables exploits techniques : très impressionnant, l’escalier de la cour Monceau (“le serpent”) est un ouvrage en BFUP (béton fibré à ultra hautes performances) dont la charpente métallique est dissimulée. L’escalier monumental du bâtiment Lancereaux brode quant à lui les métaux au millimètre, c’est presque un ouvrage d’art ! »

L’équipe chantier Capital 8 est assez féminine, est-ce que vous observez une évolution générale en ce sens dans le monde de la construction ?

« Il y a effectivement pas mal de femmes sur ce projet, chez Petit mais aussi à la maîtrise d’œuvre et sur le reste de l’opération. Mon équipe est composée à 25 % de femmes, même si les ouvriers restent majoritairement des hommes. Néanmoins, on constate une vraie évolution des mentalités : plus personne ne s’étonne désormais de voir des femmes responsables de travaux et tout le monde reconnaît que lorsque les équipes sont mixtes, les opérations se passent mieux et les engagements (délais, budget) sont mieux tenus. »

Comment le sujet de la féminisation du BTP résonne-t-il chez PETIT ?

« La direction de PETIT est très sensible à ce sujet et s’attache à recruter des femmes et à leur donner des responsabilités. Ainsi, nous avons toujours eu des équipes très mixtes et 30 % de nos managers sont des femmes. Par ailleurs, PETIT applique la tolérance zéro quant aux incidents qui pourraient survenir sur le terrain : le sexisme n’a vraiment plus sa place sur les chantiers, même sous couvert d’humour. Malgré cette situation encourageante, nous avons constaté qu’il était difficile de retenir les profils féminins après la trentaine. L’une de nos pistes de réflexion à ce sujet prend la forme d’un groupe de travail autour de la place de la maternité dans l’entreprise. Je m’investis aux côtés de collègues, femmes et hommes : encore un exemple de mixité qui est enrichissant ! »

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